Certains pensent que les pluriels exceptionnels (Ô choux, cailloux, bijoux & autres hiboux !…) sont des complications inutiles et devraient être supprimées dans un esprit de rationalisation de la langue ; d’autres les aiment et y tiennent comme à de curieux petits coquillages échoués sur la rive toujours mouvante de la langue française. Je comprends l’argument des premiers, visant à simplifier les apprentissages, mais j’avoue que mon cœur penche plutôt pour les seconds. Je ne trouve par ailleurs pas insurmontable de les apprendre par cœur, à l’aide de petites phrases mnémotechniques.
La règle générale du pluriel des noms et des adjectifs consiste à leur adjoindre un -s, sauf s’ils en ont déjà un au singulier, ou un -x, ou un -z.
Voici les listes des pluriels particuliers :
> les noms en -als donnent -aux au pluriel, sauf bals, carnavals, cérémonials, emmentals, fanals ; idem pour les adjectifs, sauf banals, bancals, fatals, natals et navals ; boréal, final, glacial, idéal, jovial, pascal et prénatal existent sous les deux formes ;
> les noms en -ail prennent un -s au pluriel, sauf baux, coraux, émaux, soupiraux, travaux, vantaux, vitraux ;
> les noms en -ou prennent un -s, sauf joujoux, poux, bijoux, cailloux, choux, genoux et hiboux. (et ripoux en familier) ;
> les noms et adjectifs en -au / -eau / -eu prennent un -x au pluriel, sauf bleus pneus, feu (au sens de disparu), émeu, lieu (quand il s’agit du poisson), landau et sarrau.
mardi 14 mars 2023